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Sommeil de l’enfant : une évolution par étapes, dès la naissance

La nature et la durée du sommeil présentent des évolutions importantes des premiers mois de vie à l’adolescence. L’enfant apprend à dormir à heures régulières, puis les siestes disparaissent peu à peu. À partir de 6 ans, le temps de sommeil quotidien diminue régulièrement, jusqu’à l’âge adulte.

 

LES BIENFAITS ET LES CYCLES DU SOMMEIL CHEZ L’ENFANT

Le sommeil et ses bienfaits

Bien dormir a des conséquences importantes sur la santé au quotidien. En effet, le sommeil :

  • est indispensable au développement cérébral de l’enfant ;
  • régule la production de plusieurs hormones : hormone de croissance, mais aussi cortisol, insuline , hormones de l’appétit. Les privations chroniques de sommeil pourraient expliquer en partie l’augmentation de l’obésité. Les sujets qui ne dorment pas assez grignotent davantage et ont plus faim. Des études ont démontré que les risques de surpoids semblent accrus chez les enfants qui ne dorment pas assez ;
  • améliore la concentration, consolide les informations mémorisées pendant l’éveil et favorise l’apprentissage récent. Une personne qui s’endort sur une tâche tout juste apprise, améliore sa mémorisation de 30 % ;
  • diminue le risque d’hypertension artérielle, de diabète de type 2 à l’âge adulte ;
  • est associé à une meilleure réponse immunitaire avec des conséquences probables sur la susceptibilité aux infections.

 

Les cycles du sommeil

Comme le sommeil de l’adulte, celui de l’enfant est organisé en cycles. Il commence par une phase d’endormissement puis des cycles de sommeil se succèdent.

Chaque cycle comporte deux types de phases :

  • Les phases calmes : le sommeil « lent »
    Elles correspondent à un sommeil dit « lent », plus ou moins profond, durant lequel l’activité cérébrale diminue.
  • Les phases d’activité cérébrale intense : le sommeil « paradoxal »
    Il s’agit de périodes durant lesquelles le cerveau est aussi actif que pendant la journée ; c’est pourquoi on parle de sommeil « paradoxal ». Durant ces phases, les personnes endormies rêvent et on observe chez elles des mouvements oculaires rapides.

Une nuit comprend 4 à 6 cycles de sommeil, et chaque cycle est composé de phases lentes et paradoxales. La durée de ces cycles et la nature des phases varient selon l’âge de l’enfant.

 

Les différents cycles du sommeil en fonction de l’âge de l’enfant

DE 0 À 24 MOIS, LA STABILISATION DU SOMMEIL

La durée du sommeil diminue progressivement chez le nourrisson

Les nouveau-nés dorment beaucoup, jusqu’à 20 heures par jour, avec, comme chez l’adulte, des variations d’un bébé à l’autre. Ce repos permet notamment la maturation du cerveau. À la naissance, le bébé ne fait aucune différence entre le jour et la nuit. Il construit son sommeil de nuit progressivement en ajustant les périodes d’éveil et de sommeil. Cela signifie qu’au début, il est possible que bébé dorme plus le jour que la nuit.

Il faut un certain temps pour que le sommeil du nourrisson adopte une cadence régulière. Au quatrième mois, bébé dort généralement un peu moins, souvent entre 14 et 16 heures par jour. Il dort plus longtemps la nuit car il a moins souvent faim. Il commence à se rendormir seul et parfois même à s’endormir seul.

La nature du sommeil évolue

Chez le nourrisson, le sommeil est différent de celui du grand enfant ; chez le nouveau-né, un cycle de sommeil dure 50 minutes à 1 heure, avec une phase agitée et une phase calme plus courte. Le sommeil agité occupe 50 à 60 % de tout le temps durant lequel le bébé dort. On reconnaît ce stade à certaines manifestations (grognements, succion de la langue). Ces signes donnent parfois l’impression que le nouveau-né est réveillé.

Il existe plusieurs étapes, au cours desquelles la nature des phases de sommeil évolue :

  • vers 2-3 mois, les phases agitées disparaissent au profit des phases paradoxales, plus stables. Celles-ci n’occupent plus qu’un tiers du temps de sommeil quotidien (puis un quart vers l’âge d’un an) ;
  • entre 6 et 24 mois, le sommeil se modifie encore pour se rapprocher de sa forme définitive. Le nombre de phases par cycle augmente, et chaque cycle s’allonge.

Les réveils nocturnes du bébé ne sont pas toujours liés à la faim

Jusqu’à l’âge de 4 ou 5 mois, un nourrisson peut avoir besoin d’un biberon nocturne. En effet, son organisme n’est pas toujours capable de stocker suffisamment de calories pour la nuit.

Passé cet âge, la majorité des enfants n’ont plus besoin de manger la nuit. En revanche, le bébé peut se réveiller entre deux cycles, parce que son sommeil est fragile à ce moment-là. Parfois, il n’arrive pas à se rendormir seul et ses pleurs persistent. Il est alors bien de le rassurer et de vérifier qu’il se sent bien, de préférence sans le sortir de son lit. En revanche, il n’est pas indiqué de lui proposer un biberon, sauf si le médecin ou le pédiatre le conseille.

ENTRE 3 ET 6 ANS, LA DISPARITION DES SIESTES

Si les nouveau-nés dorment beaucoup pendant la journée, ce sommeil diurne diminue rapidement vers l’âge de deux ans. Le temps de sieste quotidien ne dépasse pas deux heures et commence à disparaître vers trois ans.

Cette évolution entraîne une réorganisation du sommeil nocturne. En première partie de nuit, les phases de sommeil lent profond deviennent plus nombreuses.

Par ailleurs, vers 3 ans, la capacité à passer de l’assoupissement à l’état de veille est en cours de maturation. Aussi, durant cette période, l’enfant peut connaître certains troubles du sommeil, tels que des terreurs nocturnes ou des épisodes de somnambulisme.

Le nombre quotidien de siestes varie en fonction de l’âge

Vers 6 mois, un bébé fait en général trois siestes (matin, début et fin d’après-midi). La dernière sieste de la journée disparaît entre 9 et 12 mois, celle du matin, entre 15 et 18 mois. Si la sieste de début d’après-midi perdure après l’âge de 7 ans, cela peut être le signe de nuits trop courtes.

DE 6 ANS À L’ADOLESCENCE, UN TEMPS DE SOMMEIL EN DIMINUTION

À partir de 6 ans, on observe chez l’enfant :

  • une réduction de la longueur des nuits ;
  • un allongement du temps d’endormissement.

Ces évolutions n’impactent pas la qualité du sommeil. Toutefois, certains troubles (terreurs nocturnes, somnambulisme, énurésie ou pipi au lit) peuvent à nouveau survenir. Ils sont favorisés par l’importance du sommeil lent profond en première partie de nuit. Ces troubles du sommeil, fréquents, sont peu inquiétants à cette période de la vie.

Entre 10 et 20 ans, le temps de sommeil se réduit d’environ deux heures par nuit. Ce phénomène est lié à un coucher plus tardif, y compris les jours d’école. Ainsi, il arrive souvent que les jeunes ne dorment pas assez par rapport à leurs besoins. Ils tentent de compenser ce manque par un lever plus tardif pendant les week-ends et les vacances. Cette dette de sommeil est souvent responsable d’épisodes de somnolence diurne (dans la journée).


Source: ameli.fr

 

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